

RDC-Rwanda : La passe d'armes Fatshi-Kagame promet d'être fertile en diatribes !
- Par Gauthier Sey Tchiang --
- Mois dernier --
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Entre
Félix-Antoine Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo et
son homologue du Rwanda, Paul Kagame, c'est le seul aux couteaux. On ne met
plus de gants.
Toutes
les occasions sont bonnes pour Paul Kagame et Félix-Antoine Tshisekedi de se
lancer des flèches mouchetées.
Le
président rwandais était le premier à allumer la mèche. C’était mercredi
dernier devant les parlementaires de son pays. Paul Kagame avait alors laissé
croire que Felix-Antoine Tshisekedi n’avait pas gagné la présidentielle de
décembre 2018 et il s’organiserait à repousser celle prévue en 2023. Il avait
aussi vanter son expérience dans des conflits armés comme un défi lancé à son
homologue qui l’accuse de soutenir la rébellion du M23.
Réponse
du berger à la bergère, Félix-Antoine Tshisekedi a saisi l’occasion d’un dîner
avec des jeunes Congolais triés sur le volet pour répliquer. Et pour le
dirigeant congolais, Paul Kagame est le « genre de dirigeants rétrogrades
qui ramènent des méthodes des années 1960-1970 alors qu’en Afrique, nous étions
tombés d’accord de taire la guerre ».
«
Il [Kagame] s’en orgueillit d’être un faiseur des guerres. Moi à sa place,
j’aurais honte d’assumer le fait qu’on sème la mort et la désolation. Je me
cacherai. C’est honteux. Je dirais même diabolique », a lancé Félix Tshisekedi.
Le
chef de l’État congolais a appelé les jeunes à ne pas considérer les Rwandais
comme des ennemis. Mais plutôt « le régime rwandais et Paul Kagame à sa tête
qui est l’ennemi de la RDC».
«
Nos frères et sœurs Rwandais ont d’ailleurs besoin de notre aide parce
qu’ils sont muselés. Ça n’a rien à voir avec ce que leurs dirigeants sont en
train de leur imposer, précise le président congolais. Il faut les regarder
comme nos frères qui ont besoin de notre solidarité pour se débarrasser et débarrasser
l’Afrique de ce genre de dirigeants rétrogrades »
Entre
les deux présidents, il n’y a donc plus de filtre dans leur langage. L’on est
bien loin des considérations d’un frère, « partenaire crédible et fiable ».
Seulement,
les observateurs poussent leur curiosité un peu plus loin et constatent que le
chef de l'État congolais n'a répondu qu'à certaines accusations de Paul Kagame.
S'agissant
de la démocratie et des libertés individuelles et collectives, Fatshi a eu des
mots justes pour réserver une réplique proportionnelle au sanguinaire et
tortionnaire Kagame.
Mais
pour ce qui est de la donne élections passées et à venir superbement zappée par
Fatshi, certaines langues donnent raison au maître de Kigali. En 2018, Kagame
était président en exercice de l'UA. C'est certainement en connaissance de
cause qu'il en parle aujourd'hui, bien en retard, bien sûr. Et nous Congolais,
on se moque éperdument de ce revirement tardif. Le mal est déjà fait, qu'il
nous foute la paix. de toute façon, la RDC n'est pas le Rwanda, que Kagame n'a
qu'à s'occuper de ses oignons. Les Congolais régleront leurs problèmes sans
ingérence aucune, fût-elle de Paul Kagame.
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Commentaires (0)
Agustin Ortiz
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